« 1940 ALGERIE MERS EL KEBIR Attaque Anglaise (3 juillet) » : différence entre les versions

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(Opération Catapult)
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L'attaque par les Anglais de la flotte française à Mers El Kébir le 3 juillet 1940, quelques clichés d'époque.
L'attaque par les Anglais de la flotte française à Mers El Kébir le 3 juillet 1940, quelques clichés d'époque :'''Opération Catapult'''
 
'''Fronde des amiraux'''
 
Pour Londres, l'équation de la Marine française se pose en termes simples. La récupérer, c'est continuer la guerre avec des chances de survie. La voir passer aux mains ennemies, c'est un arrêt de mort. Si le constat est unanime, les points de vue divergent sur la manière de la " neutraliser ". L'opération Catapult va donc être imposée par Churchill à ses ministres et amiraux. Les réticences du Cabinet sont le premier obstacle à surmonter. Prime Ministère depuis peu, la position de Churchill est fragile au sein de la coalition gouvernementale, où il n'est qu'un primus inter pares, et aux Communes. Le clan des appeasers, derrière Halifax et Chamberlain, favorables à une paix de compromis avec le Reich, reste influent. Le 26 juin, en son absence, le Cabinet admet, à défaut de ralliement, un désarmement de la flotte dans les ports coloniaux. Mais le Premier ministre y est opposé. Le 27, il reprend l'initiative et impose au War Cabinet sa solution : ralliement ou destruction. Le 28, la date de l'opération Catapult est fixée au 3 juillet. Il lui faut encore passer outre l'opposition des amiraux, qui, dès qu'ils ont connaissance du projet, expriment leurs réserves et leur dégoût. Sommerville, qui doit exécuter la besogne, essaye jusqu'au bout d'éviter le pire. Quant à North et Cunning-ham, ils mettent en garde contre ses conséquences. Enfin,Pound, First Sea Lord, insiste pendant la rédaction de l'ultimatum pour que l'option Antilles soit ajoutée et que, si Gensoul propose de désarmer sur place, sa suggestion soit retenue. C'est, au final, l'ascendant de Churchill qui a raison des velléités des uns et des autres. La détérioration des relations contribue à créer un climat de méfiance qui mène les plus réticents à se rallier à une option, par laquelle Churchill entend faire d'une pierre deux coups: empêcher la Kriegsmarine de s'emparer du fleuron de la Marine française et s'affirmer comme le chef de la nation en guerre
 
 





Version du 13 janvier 2008 à 08:11


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L'attaque par les Anglais de la flotte française à Mers El Kébir le 3 juillet 1940, quelques clichés d'époque :Opération Catapult

Fronde des amiraux

Pour Londres, l'équation de la Marine française se pose en termes simples. La récupérer, c'est continuer la guerre avec des chances de survie. La voir passer aux mains ennemies, c'est un arrêt de mort. Si le constat est unanime, les points de vue divergent sur la manière de la " neutraliser ". L'opération Catapult va donc être imposée par Churchill à ses ministres et amiraux. Les réticences du Cabinet sont le premier obstacle à surmonter. Prime Ministère depuis peu, la position de Churchill est fragile au sein de la coalition gouvernementale, où il n'est qu'un primus inter pares, et aux Communes. Le clan des appeasers, derrière Halifax et Chamberlain, favorables à une paix de compromis avec le Reich, reste influent. Le 26 juin, en son absence, le Cabinet admet, à défaut de ralliement, un désarmement de la flotte dans les ports coloniaux. Mais le Premier ministre y est opposé. Le 27, il reprend l'initiative et impose au War Cabinet sa solution : ralliement ou destruction. Le 28, la date de l'opération Catapult est fixée au 3 juillet. Il lui faut encore passer outre l'opposition des amiraux, qui, dès qu'ils ont connaissance du projet, expriment leurs réserves et leur dégoût. Sommerville, qui doit exécuter la besogne, essaye jusqu'au bout d'éviter le pire. Quant à North et Cunning-ham, ils mettent en garde contre ses conséquences. Enfin,Pound, First Sea Lord, insiste pendant la rédaction de l'ultimatum pour que l'option Antilles soit ajoutée et que, si Gensoul propose de désarmer sur place, sa suggestion soit retenue. C'est, au final, l'ascendant de Churchill qui a raison des velléités des uns et des autres. La détérioration des relations contribue à créer un climat de méfiance qui mène les plus réticents à se rallier à une option, par laquelle Churchill entend faire d'une pierre deux coups: empêcher la Kriegsmarine de s'emparer du fleuron de la Marine française et s'affirmer comme le chef de la nation en guerre



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