De la fin du XVIe au XIXe siècle

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Le Maghreb oriental continue de faire partie de l'empire OTTOMAN jusqu'au XIXème siècle.

L'ouest du Maghreb, lui, passe sous la domination de la dynastie des Saadiens. Puis au XVIIème siècle sous celle des Alouites, famille régnante encore, de nos jours sur le Maroc.

(Encyclopédies : Encarta, Universalis et AZ).

Algérie

Les Abdelwadides, dynastie berbère de Tlemcen, elle étendit son influence sur le Maghreb central.Important carrefour entre les routes transahariennes, la Méditerranée, l'Andalousie et le reste du monde Arabe.

En 1518; Alger, et plusieurs autres ports furent assiégés par les Espagnols. Les Turcs Ottomans furent appelés à la rescousse, et chassèrent les Espagnols. En 1554, Khayr al-Din fut nommé représentant du Sultan en Algérie. En raison de son éloignement de Constantinople la régence d'Alger fut gouvernée par une province autonome.

L'Etablissement des Ottomans en Algérie : il déboucha sur une mise en place d'une monarchie élective, au XVIIème siècle, Alger choisissait son dey, qui recevait ensuite l'investiture de Constantinople. L'ordre était assuré par plusieurs forces militaires.

L'arrière pays, lui, échappait au pouvoir (le Sud, le Constantinois et la Kabylie). Le pouvoir Ottoman eut recours à la formation de Smalas (colonies militaires) et aux maghzens (tribus priviligiées qui faisaient entrer l'impot).

Alger devait sa puissance à l'efficacité de sa flotte de corsaires. Les Etats Européens payaient un tribut afin d'assurer la protection de leurs navires. L'autre partie des revenus était dûe à la vente des captifs.


Louis XIV et l'Algérie 1662-1714

En 1662, Louis XIV se décida à frapper un coup décisif. Il voulait tout d'abord fonder un établissement en Afrique

En 1663, le duc de Beaufort refoulait la flotte algérienne dans ses ports

En 1664, le duc de Beaufort débarquait avec 6000 hommes d'infanterie à Gigeri, près d'Alger, et s'emparait le la ville (23 juillet)

Le 17 mai 1666, le chef de l'Odjak, Ali … conclut un traité de paix et le fit observer avec la plus grande exactitude, mais il fut assassiné

De 1671 à 1830, sur les 28 deys qui se succèdent, 14 sont imposés par l'émeute, après assassinat de leur prédécesseur

En 1672, les Anglais bombardent à nouveau Alger

Le 18 octobre 1681, la Régence d’Alger déclare la guerre à la France

Le 15 décembre 1681, les Barbaresques capturent un bâtiment de la marine royale française : son commandant le Chevalier de Beaujeu et l'équipage sont vendus comme esclaves à Alger

Le 14 août 1682, puis le 26 juin 1683, Duquesne bombarde Alger pour le roi de France Louis XIV

En 1684, la paix est signée entre le roi de France et la régence d’Alger

En 1686, rupture de la paix

En 1688, c'est un autre Français, d'Estrées, qui bombarde Alger

En 1692, la France obtient le droit exclusif d'exploiter les bancs de corail sur les concessions de côtes qu'elle possède près de Bône

En 1714, la France obtient le renouvellement de ses concessions à La Calle, Bône et Collo, pour la pêche du corail


Oran est reprise par les espagnols en 1732.

Lorsque les Espagnols quittent Oran en 1792, il ne reste qu’un seul Européen, un Français, le sieur Gaillard, né en 1750 à Paris et naturalisé Espagnol sous le nom de Gallardo …

(La 1ère naissance d’un(e) GALLARDO (Amalia Matilda) enregistrée au CAOM se situe en effet à Oran en 1837, 45 ans seulement après le départ des Espagnols de cette ville … et elle est la fille de Domingo né à Oran en … 1797 … )

A la fin du XVIIIème siècle, les progrès réalisés en matière d'armement et de construction navale ont permis aux Européens de mener une action collective, contre les corsaires.


Napoléon et l'Algérie 1801-1814

Bulletin des lois de la République n°63 N°469 Arrêté portant rétablissement de la Compagnie d’Afrique Du 27 Nivôse, an IX de la République une et indivisible (samedi 17 janvier 1801) Art. Ier La Compagnie d’Afrique, supprimée en 1792, est rétablie ; et l’agence d’Afrique établie à Marseille cessera ses fonctions. …

III La Compagnie d’Afrique rentre dans la jouissance de ses établissements en Barbarie, de ses comptoirs et dépendances, dans l’état où ils se trouvent …

IV Toutes les concessions commerciales accordées par la régence d'Alger d'après le traité de 1694, sont également rendues à la compagnie, pour les exploiter à ses risques et périls, à l'exception de la pêche du corail …

VIII Les lismes (lisières, bordures) dues à la régence d'Alger et au bey de Tunis seront annuellement payées par le gouvernement, qui s'en indemnisera au moyen d'une rétribution à prélever sur la compagnie d'Afrique , et sur celle qui sera chargée de la pêche du corail.

Le premier Consul, signé Bonaparte

Le 27 juillet 1802, Jean Bon Saint-André (cf 1796) donne des renseignements à l'amiral Decrès, ministre de la marine et inspecteur général des côtes de la Méditerranée depuis le 1er février 1805, sur les fortifications d'Alger, la population et les ressources de la région

Le 1er mai 1808, un officier Français du Génie, le colonel Vincent Boutin, arrive secrètement en Berbérie (future Algérie) pour y faire des relevés en vue d'un débarquement, projeté par Napoléon Bonaparte : il y restera jusqu'au 17 juillet 1808

Le premier Consul Napoléon Bonaparte écrit au Dey Mustapha : «Je débarquerais 80.000 hommes sur vos côtes et je détruirais votre Régence »

Le 1er novembre 1814, sa sœur Pauline veut faire croire à Napoléon que les corsaires d'Alger se sont offerts pour l'enlever (de l'île d’Elbe)


Le "coup de l'éventail" En 1827, suite à un incident opposant le dey Hussein au consul de France, Charles X, ordonna une expédition militaire contre Alger. 37000 hommes des troupes françaises s'emparèrent de la ville en 1830 et occupèrent ainsi une partie du pays. Ceci provoque une farouche résistance de la part des tribus (habituées à une autorité plus indirecte).


En Oranie, la résistance s'organise autour d'Abd el Kader (1808-1883 - Religieux, puis chef de guerre. Symbole de la résistance française, pour le peuple algérien) en 1839.

La tactique de ce dernier étant basée sur des attaques éclair, rendit difficile l'entreprise menée par le Général Bugeaud (Thomas BUGEAUD - 1774-1849, Maréchal de France, l'un des principaux acteurs de la conquête française en Algérie) pour conquerir l'Algérie.

Abd el Kader, réfugié au Maroc dont il réussit à obtenir l'appui et la protection, fut définitivement vaincu en 1847.

Il est resté très longtemps, pour le peuple algérien, le symbole de la résistance nationale.


(Encyclopédies : Universalis, Encarta et AZ).

Maroc

La dynastie alaouite connut son apogée sous Moulay Ismaïl (1672-1727), le bâtisseur de Meknès et le monarque marocain le plus célèbre en Occident.
Il s’engagea dans la reconquête du pays sur les chrétiens (Espagnols et Portugais occupant des ports) et mena la lutte contre les Ottomans. Son règne fut suivi d’une longue période de rivalités familiales, ponctuées de brefs interludes de paix et de prospérité relatives.
Vers la fin du XVIIIe siècle, il ne restait plus que le tiers septentrional du Maroc qui demeurait sous l’administration du sultan: c’était le Bled el-Maghzen, pays soumis à l’impôt, donc à l’autorité chérifienne, tandis que le reste du pays se trouvait en situation de quasi-insoumission (Bled el-Siba, «pays de la dissidence»).

  • Source marocaine

Tunisie

Au XVIème siècle : Hafsides. Cette dynastie régnante de 1224 à 1574 eut des relations suivies avec les chrestiens, même si elle dut subir leurs attaques. A la fin du XVème siècle, l'arrivée des juifs et des musulmans expulsés d'Espagne favorisa l'économie. La dynastie a de plus en plus de mal à résister aux incursions espagnoles (les Espagnols souhaitaient réinstaller la chrestienté en AFN). En 1534, l'attaque de Tunis par le corsaire Khayr el-Din entama sérieusement le pouvoir des Hafsides, qui disparait avec l'annexion de la Tunisie à l'empire Ottoman, en 1574.

La domination Ottomane

De 1574 à 1881, sous les turcs Ottomans, la Tunisie jouit d'une relative stabilité. L'autorité impériale est exercée par des administrateurs locaux connus sous le nom de deys de Tunis, jusqu'en 1705, puis de beys. Le bey Hussein ibn Ali, qui règne (de 1705 à 1740) fonde la dynastie des Husseinites. La Tunisie acquiert une autonomie vis-à-vis de l'empire Ottoman, auquel elle est encore rattachée, elle connait une prospérité nourrie par la piraterie pour une large part.

Dans la seconde moitié du XVIIème siècle et XVIIIe, plusieurs nations versent leur tribut au gouversement tunisien pour se prémunir contre les agressions, au cours de leurs expéditions en Méditerranée.

Au début du XIX ème siècle, les marines européennes anéantissent la piraterie.

Privé de ses revenus de la piraterie, le gouvernement tunisien se trouve rapidement endetté.

La crise financière est aggravée par la necessité d'effectuer de fréquentes réprésailles contre les soulèvements internes.

Les principaux créanciers de la Tunisie sont : la France, l'Italie et la Grande-Bretagne, et chacun des ces trois pays nourrissent des ambitions impérialistes.

En 1830, La France conquiert et annexe l'Algérie. En 1869, l'Etat Tunisien ruiné accepte l'instauration d'une commission de contrôle financière (au sein de cette commission siège l'Italie et la Grande-Bretagne) sous la présidence de la France.

Le pays est sous domination occidentale.

En 1878, la Tunisie fait l'objet de tractations entre les pays européens : la France se voit donner toute latitude pour coloniser le pays.

Les troupes françaises interviennent à partir de l'Algérie et profitent de cette intervention pour "mater" la rebéllion des Kroumis.

Le 12 mai 1881 : le traité du Bardo qui reconnait l'établissement du protectorat français. Traité complété par la convention de La Marsa en 1883.

(Encyclopédies : Universalis, Encarta et AZ).