« Historique Sidi Bel Abbès - Ville » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
Aucun résumé des modifications
 
m (Catégorie -)
 
(4 versions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{CART-VILLE|
{{VILLE2006|
| Nom_ville=Sidi Bel Abbès
| Nom_ville=Sidi Bel Abbès
| Nom_compact=sidibelabbes
| Pays=ALGERIE
| Pays=ALGERIE
}}
| ecu=oui
| gauche=41
| haut=22
| Forum=
| Album=http://www.stock-pn.info/gallery2/v/algerie2/oranie/sidibelabbes/
}} 
 
<br>'''Origine&nbsp;:'''
 
----
 
Il semblerait que '''Sidi Bel Abbès''' soit une création pure et complète à l'arrivée des Français sur le site.
 
Aucun village, aucun hameau, rien.
 
Juste un lieu sacré à 1,5 Km de l'actuelle ville&nbsp;: le KOUBA du Cherif (marabout) Sidi Bel Abbès, saint homme d'origine marocaine. Mais apparement aucune activité pré-existante structurée.
 
<br>
<div align="center">{{URL}}h/av/sidibelabbes/sba_marabout.jpg </div>
<br>Quand on parcourt différents documents sur le NET et ailleurs, on y voit souvent qu'il s'agirait d'une ''zone de marécages en bordure de l'oued MEKARRA''.
 
:''À y réfléchir un peu, on peut penser plutôt qu'il s'agissait d'une zone relativement saine et accueillante, en effet ceux qui ont mis un Kouba Sacré à cet endroit ne l'ont certainement pas choisi pour son inconfort et sa difficulté d'accès (la légende prétend que le kouba fut édifié à l'endroit où se posa la colombe qui avait réconcilié deux clans locaux en perpétuel désaccord).''
 
On peut penser, de façon plus pragmatique, que c'est la logique militaire qui a prévalu dans cette implantation (voir paragraphes suivants).
 
<br>
 
'''Site physique:'''
<div align="right"><small>{{PageHaut}}</small></div>
----
 
<br>'''Contexte&nbsp;:'''
 
----
 
Ceci est sans doute la partie dans laquelle il va falloir faire le plus gros effort d'imagination.
 
Les circonstances qui déterminent la création de Sidi Bel Abbès sont, pour le moins, très loin de notre environnement contemporain.
 
Il va falloir&nbsp;«&nbsp;faire un saut en arrière&nbsp;»&nbsp;et essayer d'imaginer la réalité d'alors.
 
<u>Situation de la zone</u>
 
Nous sommes à environ 80 kilomètres d'ORAN.
 
80 kilomètres à l'époque cela correspond à une sacré distance, si l'on raisonne en terme de relais de poste, cela fait (8 à 12 km par relais) 7 à 8 relais soit de 8 à 10 heures de voyage, l'équivalent d'une grosse journée.
 
A pied cela ferait, pour de bons marcheurs, 2 jours et demi de marche (moyenne 6h par jour à 6 km/h).
 
En terme de déplacement militaire -je ne sais pas -&nbsp;!!
 
Egalement à peu prés la même distance de MASCARA, dont l'accès est toutefois un peu difficile à cause des reliefs. Enfin à peu prés aussi à la même distance de TLEMCEN.
 
Par cette situation géographique la zone de SIDI BEL ABBES est donc significative à la fois en terme de stratégie militaire et/ou civile, une sorte de point équidistant.
<div align="center">{{URL}}h/av/sidibelabbes/abbessite_a.jpg </div>
<br><u>Etat de la Zone</u>
 
L'oued qui passe là semble assez calme, si l'on regarde les sinuosités de son cours.
 
:Nous ne sommes pas en présence d'un oued qui est à sec presque toute l'année et qui d'un seul coup recoit des milliers de m<sup>3</sup> d'eau qui emportent tout!
 
Là cela à l'air beaucoup plus paisible. Regardez le tracé bleu sur ce plan de 1936.
 
<br>
<div align="center">{{URL}}h/av/sidibelabbes/sidib06.jpg </div>
<br>
 
<u>Climat Site</u>
 
<br>Le climat de cette zone est relativement hybride, nous ne sommes pas dans le climat côtier et pas encore dans l'influence directe saharienne. On est là dans la zone du TELL, il y fait assez chaud jusqu'à 30°C, voire beaucoup plus si le vent vient du Sud, mais en hiver la température peut descendre jusqu'à -10°C.
 
L'espace est situé dans une grande plaine d'une altitude moyenne de 400 m (470 m moyen pour Sidi Bel Abbès même) entre plusieurs massifs voir carte çi après&nbsp;:
 
<br>
<div align="center">{{URL}}h/av/sidibelabbes/sidi_a.jpg </div>
<br>On sent bien sur ce document, les mouvements naturels des oueds qui convergent vers la zone la plus basse et la répartition des hauteurs environnantes.
 
<br>
<div align="center">{{URL}}h/av/sidibelabbes/sidi_b.jpg </div>
<br>
 
<br>
 
----
 
<br>
 
<br>
 
<u>Désert ou pas&nbsp;?</u>
<div align="right"><small>{{PageHaut}}</small></div>
A l'évidence une zone aussi intéressante ne pouvait pas être vide et inoccupée.
 
:Le problème là comme ailleurs avait toujours été les désaccords entre tribus voisines et les tensions qui s'exprimaient à la première occasion. Sans doute certains se risquaient à de petites cultures&nbsp;? La seule question étant de savoir qui allait les voler et quand&nbsp;?
 
''Cela parait un peu réducteur, mais il faut bien s'imaginer aussi que nous n'étions pas sur les Champs Elysées&nbsp;!! et que les modes de vie, très éloignés de ceux des européens, étaient basés sur un équilibre de la dissuasion ou de la force et de l'art du pillage, une culture guerrière.''
 
Ce que l'on sait grosso modo c'est que la zone de la plaine avait été abandonnée par les trois tribus de BENI AMAR qui s'étaient réfugiées au MAROC et que le terrain était libre et non mis en valeur.
 
''C'est d'ailleurs un schéma courant à ces époques où les occupants présents ne construisaient rien, la bande littorale étant la seule zone mise en valeur près des ports importants.''
 
----
 
''''Paradoxe, quand on sait que Sidi Bel Abbès deviendra une référence internationale pour ses systèmes d'irrigation.''''
 
----
 
<br>
 
'''Une carte de 1845 éclaire un peu la situation&nbsp;:'''
 
<br>
<div align="center">{{URL}}h/av/sidibelabbes/sba_1845_a.jpg </div>
<br>
 
'''Sidi Bel abbès était au centre d'une zone appartenant ou sous la dépendance de la tribu des AMARNA.'''
 
----
 
<font color="#0000ff">Cette carte soulève plusieurs questions, sans réponses&nbsp;:</font>
 
#Certains font référence à la tribu des AMARMA 'MA' à la fin et non 'NA'. Le dessinateur s'est-il arrêté à un nom connu, n'ayant pas bien compris celui qu'on lui avait indiqué&nbsp;? (Les AMARNA sont célèbres dans les textes sacrés&nbsp;!)
 
#Pourquoi avoir dressé une carte de cette zone&nbsp;? Ce territoire était-il nécessaire à délimiter et pourquoi&nbsp;? A-t-il fait l'objet d'une transaction ou d'un accord&nbsp;?
 
----
 
::''Note&nbsp;: Je ne peux m'empêcher de sourire en regardant ce document tracé avec un soin infini en ce qui concerne les limites du territoire. J'imagine le bonhomme en train de discuter avec les locaux sur le tracè de telles ou telles limites. Le petit virage de l'oued, le palmier ou la crète de rochers&nbsp;! Avec en outre une population qui ne comprennait pas nécessairement la portée de la démarche&nbsp;! Comme nos paysans de la Corse jusqu'à la Bretagne qui se disputent (en droit non écrit) les limites de telle ou telle parcelle, selon où est tombé le caillou&nbsp;!''
 
<br>
<div align="center">{{URL}}h/av/sidibelabbes/sba_1845_detail.jpg </div>
<br>À y regarder de plus près cette carte est une mine d'informations&nbsp;!
 
<br>ATTENTION nous sommes en 1845, il n'existe que le CAMP MILITAIRE&nbsp;!!
 
<br>
<div align="center">{{URL}}h/av/sidibelabbes/sba_1845_detail2.jpg </div>
<br>
 
<br>
 
<br>
 
::<u>Echelle</u><div align="right"><small>[[#DEBUT|Haut de page]]</small></div>
 
Voici en partant du camp militaire une série de cercles concentriques d'environ 1 km de rayon, le cercle bleu représente une distance TEMPS d'environ une heure&nbsp;:
 
<br>
 
Si l'on colorise un peu la carte sur la base de la LEGENDE&nbsp;:
 
<br>
<div align="center">{{URL}}h/av/sidibelabbes/sba1845_echelle.jpg </div>
<br>
 
On y voit la répartition des palmiers, de buissons, des zones marécageuses et des chemins principaux utilisés&nbsp;:
 
carte colorisée
 
<br>Il n'y a hélas aucune indication topographique (altitude) mais compte tenu du système hydrique de la zone, on peut penser que l'ensemble était relativement plat.
 
  croquis hydrique
 
<br>'''Voilà donc la situation au commencement&nbsp;!!'''
 
<br>
 
<br>
 
<u>Contexte local</u>
<div align="right"><small>{{PageHaut}}</small></div>
Sur la question de l'occupation 'avant les français' il est très difficile de rassembler des données objectives. ORAN venait de passer sous contrôle complet des français, d'une façon générale il semble que les populations locales ne souhaitaient pas du tout entrer en contact avec les 'infidèles'.
 
L'approvisionnement d'ORAN devenait problématique puisque personne n'y livrait rien&nbsp;!! En outre les attaques et razzias diverses à 50 contre 1 continuaient sans arrêt, compromettant tout autre flux vivrier.
 
::Il fallait donc bien trouver une solution&nbsp;!
 
PARIS ne bougeait pas et n'était pas chaud du tout pour bouger&nbsp;! Par contre sur le terrain, il fallait faire quelque chose&nbsp;!
 
Donc, avant l'heure&nbsp;«&nbsp;officielle&nbsp;», il a fallu agrandir la zone de sécurité autour d'ORAN et se protéger sérieusement des incursions. Exploiter au mieux les ressources naturelles à portée dans le meilleur contexte de sécurité était un des objectifs.
 
Il semble qu'avec ce mouvement d'expansion limitée, la plupart des occupants des alentours se soient eux mêmes éloignés soit dans des zones inaccessibles, soit vers le Maroc pour rejoindre AB DEL KADER. (25 000 personnes d'après diverses sources - mais cela semble totalement irréaliste compte tenu de la capacité d'accueil des sites proches).
 
La zone était un POSTE RELAIS idéal pour les vivres et faire une pause à égale distance de sites importants, à ses débuts et avant de devenir la ville de Sidi Bel Abbès le petit poste était surnommé ''Biscuit Ville''.
 
<br>
 
----
 
'''Il n'y pas de scénario direct de guerre pour l'occupation de ce site.'''
 
----
 
<br>
 
::Le seul fait ''guerrier'' eut lieu le 30 Janvier 1845, alors que la garnison était pour l'essentiel en opération à l'extérieur, les agresseurs, 58, furent éliminés, 6 militaires tués et 26 blessés. ([[1845 Algérie Sidi Bel Abbès Attaque surprise|Récit par le Comte A. Villetard de Prunières]])
 
<br>
 
<br>
 
'''Création&nbsp;:'''
<div align="right"><small>{{PageHaut}}</small></div>
----
 
<br>
 
''La nécessité d'observer et de contenir les riches et nombreuses tribus qui formaieut la puissante confédération des Beni-Ahmer, l'une des plus remuantes et des plus habilement travaillées par les partisans de l'émir Abd-el-Kader, détermina l'autorité française à occuper leur territoire.''
 
::''Une colonne, partie d'Oran le 12 juin 1843, arriva le 17 au milieu de ces tribus, et, le lendemain, les soldats commençaient à construire sur la rive droite de la Mekerra, en face et à peu de distance de la Koubba de Sidi-bel-Abbès , une redoute qui prit le nom de ce marabout.''
 
''Des barraques en planches servirent de logement à la troupe, d'hôpital, de magasins des subsistances militaires, etc. Il était facile, de ce point avancé, de se porter rapidement sur les tribus dans lesquelles l'agitation se manifestait.''
 
<br>REDOUTE. n. f. Pièce de fortification détachée; petit fort fermé, construit en terre ou en maçonnerie, et propre à recevoir de l'artillerie. Prendre une redoute. Attaquer, enlever une redoute.
 
<br>
 
'''Etapes&nbsp;:'''
<div align="right"><small>{{PageHaut}}</small></div>
----
 
*Création
*Première agglomération
*Création officielle de la ville
*Passage de l'autorité militaire à l'autorité civile
*XXYYZZ
 
<!--
Il s'agit ici uniquement de notes personnelles non formattées !!
 
'''Patience !!'''
 
Repères
----
vers 1500 ORAN est occupée par les Espagnols
----
''Hassen ben-Kheir-ed-Din, à la suite de sa tentative infructueuse contre cette place, en 1563 (970 hég.), comprit que le seul moyen d'affaiblir la puissance espagnole était de créer dans la province, aux portes mêmes d'Oran, une autorité forte et homogène, en état de résister ou d'attaquer par elle-même. C'est pour atteindre ce résultat qu'il réunit les différents pouvoirs indépendants, que les kaïds des diverses villes se partageaient, entre les mains d'un bey dont il fixa la résidence à Mazouna, entre Mostaganem et Tenès, à 60 kilom. au N. du Chelif. Cette nouvelle puissance ne laissait échapper aucune occasion de harceler les chrétiens, de soulever contre eux les tribus qui jusqu'ici étaient restées neutres, et elle obtint, dans plusieurs rencontres, des petits avantages ; mais les premières attaques sérieuses qu'elle tenta ne furent pas couronnées de succès. En 1622 (1032 hég.), les janissaires du Beylik essuyèrent une sanglante défaite dans les plaines de 1'Habra, et lorsque, quelques années après, le bey Châban, sous prétexte de châtier les Beni-Amar qui, pour se soustraire au joug des Turcs, avaient fait alliance avec les Espagnols et s'étaient mis à leur solde, vint assiéger Oran, son armée éprouva une défaite complète, et lui-même fut tué sous les murs de la place.
Cependant le divan d'Alger épiait avec une incroyable persistance le moment de tomber sur les chrétiens d'Oran, et de rejeter ces hôtes incommodes au delà de la mer, lorsqu'en 1708 (1119 hég. ), des circonstances propres à seconder l'exécution de ce dessein se présentèrent. Philippe V venait de succéder sur le trône d'Espagne au dernier descendant de Charles-Quint. L'Espagne divisée, affaiblie, absorbée par des intérêts plus prochains, n'accordait qu'une attention bien faible à sa possession africaine.
C'est alors que Moustafa-bou-Chelar'em, bey de la province d'Oran, qui avait depuis peu transporté le siége de Beylik à Maskara, reçut du dey d'Alger l'ordre de rassembler toutes ses troupes et d'aller mettre le siège devant Oran. Philippe V était cependant parvenu à réunir assez de bâtiments, de troupes et de munitions, pour faire quelque temps face à l'ennemi; malheureusement la trahison du comte de la Vera-Cruz livra à l'archiduc Charles les forces destinées à la défense d'Oran. En l'absence des secours qu'elle attendait, la place, qui n'offrait pas grande résistance, se défendit bravement ; mais elle fut enfin obligée de capituler. Oran devint le chef-lieu du gouvernement de l'Ouest et la résidence ordinaire du bey.
Ainsi finit, par le délaissement de la dernière ville qu'ils tenaient sans aucun profit pour eux, l'occupation des Espagnols dans l'ancienne régence d'Alger. Après 250 ans, remplis sans doute de luttes glorieuses, mais employés à s'assurer seulement la possession du littoral, ils furent fatalement conduits à l'abandon d'Oran.''
----
Sidi Bel Abbes was born in Ceuta in 1130. As a marabout and a prolific performer of miracles, particularly giving sight to the blind, he is the most important of Marrakesh's seven saints, ...
----
-->
 
{{PageHaut}}
 
<br>

Dernière version du 23 octobre 2010 à 01:54




Ecu Sidi Bel Abbès.gif
Algérie drapeau.gif
ALGERIE

Sidi Bel Abbès Nom actuel : ?

Historique

Cadre fond.gif
Vise-rep.gif


Retour
Liste des Villes

 


Origine :


Il semblerait que Sidi Bel Abbès soit une création pure et complète à l'arrivée des Français sur le site.

Aucun village, aucun hameau, rien.

Juste un lieu sacré à 1,5 Km de l'actuelle ville : le KOUBA du Cherif (marabout) Sidi Bel Abbès, saint homme d'origine marocaine. Mais apparement aucune activité pré-existante structurée.


sba_marabout.jpg


Quand on parcourt différents documents sur le NET et ailleurs, on y voit souvent qu'il s'agirait d'une zone de marécages en bordure de l'oued MEKARRA.

À y réfléchir un peu, on peut penser plutôt qu'il s'agissait d'une zone relativement saine et accueillante, en effet ceux qui ont mis un Kouba Sacré à cet endroit ne l'ont certainement pas choisi pour son inconfort et sa difficulté d'accès (la légende prétend que le kouba fut édifié à l'endroit où se posa la colombe qui avait réconcilié deux clans locaux en perpétuel désaccord).

On peut penser, de façon plus pragmatique, que c'est la logique militaire qui a prévalu dans cette implantation (voir paragraphes suivants).


Site physique:



Contexte :


Ceci est sans doute la partie dans laquelle il va falloir faire le plus gros effort d'imagination.

Les circonstances qui déterminent la création de Sidi Bel Abbès sont, pour le moins, très loin de notre environnement contemporain.

Il va falloir « faire un saut en arrière » et essayer d'imaginer la réalité d'alors.

Situation de la zone

Nous sommes à environ 80 kilomètres d'ORAN.

80 kilomètres à l'époque cela correspond à une sacré distance, si l'on raisonne en terme de relais de poste, cela fait (8 à 12 km par relais) 7 à 8 relais soit de 8 à 10 heures de voyage, l'équivalent d'une grosse journée.

A pied cela ferait, pour de bons marcheurs, 2 jours et demi de marche (moyenne 6h par jour à 6 km/h).

En terme de déplacement militaire -je ne sais pas - !!

Egalement à peu prés la même distance de MASCARA, dont l'accès est toutefois un peu difficile à cause des reliefs. Enfin à peu prés aussi à la même distance de TLEMCEN.

Par cette situation géographique la zone de SIDI BEL ABBES est donc significative à la fois en terme de stratégie militaire et/ou civile, une sorte de point équidistant.

abbessite_a.jpg


Etat de la Zone

L'oued qui passe là semble assez calme, si l'on regarde les sinuosités de son cours.

Nous ne sommes pas en présence d'un oued qui est à sec presque toute l'année et qui d'un seul coup recoit des milliers de m3 d'eau qui emportent tout!

Là cela à l'air beaucoup plus paisible. Regardez le tracé bleu sur ce plan de 1936.


sidib06.jpg


Climat Site


Le climat de cette zone est relativement hybride, nous ne sommes pas dans le climat côtier et pas encore dans l'influence directe saharienne. On est là dans la zone du TELL, il y fait assez chaud jusqu'à 30°C, voire beaucoup plus si le vent vient du Sud, mais en hiver la température peut descendre jusqu'à -10°C.

L'espace est situé dans une grande plaine d'une altitude moyenne de 400 m (470 m moyen pour Sidi Bel Abbès même) entre plusieurs massifs voir carte çi après :


sidi_a.jpg


On sent bien sur ce document, les mouvements naturels des oueds qui convergent vers la zone la plus basse et la répartition des hauteurs environnantes.


sidi_b.jpg






Désert ou pas ?

A l'évidence une zone aussi intéressante ne pouvait pas être vide et inoccupée.

Le problème là comme ailleurs avait toujours été les désaccords entre tribus voisines et les tensions qui s'exprimaient à la première occasion. Sans doute certains se risquaient à de petites cultures ? La seule question étant de savoir qui allait les voler et quand ?

Cela parait un peu réducteur, mais il faut bien s'imaginer aussi que nous n'étions pas sur les Champs Elysées !! et que les modes de vie, très éloignés de ceux des européens, étaient basés sur un équilibre de la dissuasion ou de la force et de l'art du pillage, une culture guerrière.

Ce que l'on sait grosso modo c'est que la zone de la plaine avait été abandonnée par les trois tribus de BENI AMAR qui s'étaient réfugiées au MAROC et que le terrain était libre et non mis en valeur.

C'est d'ailleurs un schéma courant à ces époques où les occupants présents ne construisaient rien, la bande littorale étant la seule zone mise en valeur près des ports importants.


'Paradoxe, quand on sait que Sidi Bel Abbès deviendra une référence internationale pour ses systèmes d'irrigation.'



Une carte de 1845 éclaire un peu la situation :


sba_1845_a.jpg


Sidi Bel abbès était au centre d'une zone appartenant ou sous la dépendance de la tribu des AMARNA.


Cette carte soulève plusieurs questions, sans réponses :

  1. Certains font référence à la tribu des AMARMA 'MA' à la fin et non 'NA'. Le dessinateur s'est-il arrêté à un nom connu, n'ayant pas bien compris celui qu'on lui avait indiqué ? (Les AMARNA sont célèbres dans les textes sacrés !)
  1. Pourquoi avoir dressé une carte de cette zone ? Ce territoire était-il nécessaire à délimiter et pourquoi ? A-t-il fait l'objet d'une transaction ou d'un accord ?

Note : Je ne peux m'empêcher de sourire en regardant ce document tracé avec un soin infini en ce qui concerne les limites du territoire. J'imagine le bonhomme en train de discuter avec les locaux sur le tracè de telles ou telles limites. Le petit virage de l'oued, le palmier ou la crète de rochers ! Avec en outre une population qui ne comprennait pas nécessairement la portée de la démarche ! Comme nos paysans de la Corse jusqu'à la Bretagne qui se disputent (en droit non écrit) les limites de telle ou telle parcelle, selon où est tombé le caillou !


sba_1845_detail.jpg


À y regarder de plus près cette carte est une mine d'informations !


ATTENTION nous sommes en 1845, il n'existe que le CAMP MILITAIRE !!


sba_1845_detail2.jpg




Echelle

Voici en partant du camp militaire une série de cercles concentriques d'environ 1 km de rayon, le cercle bleu représente une distance TEMPS d'environ une heure :


Si l'on colorise un peu la carte sur la base de la LEGENDE :


sba1845_echelle.jpg


On y voit la répartition des palmiers, de buissons, des zones marécageuses et des chemins principaux utilisés :

carte colorisée


Il n'y a hélas aucune indication topographique (altitude) mais compte tenu du système hydrique de la zone, on peut penser que l'ensemble était relativement plat.

 croquis hydrique


Voilà donc la situation au commencement !!



Contexte local

Sur la question de l'occupation 'avant les français' il est très difficile de rassembler des données objectives. ORAN venait de passer sous contrôle complet des français, d'une façon générale il semble que les populations locales ne souhaitaient pas du tout entrer en contact avec les 'infidèles'.

L'approvisionnement d'ORAN devenait problématique puisque personne n'y livrait rien !! En outre les attaques et razzias diverses à 50 contre 1 continuaient sans arrêt, compromettant tout autre flux vivrier.

Il fallait donc bien trouver une solution !

PARIS ne bougeait pas et n'était pas chaud du tout pour bouger ! Par contre sur le terrain, il fallait faire quelque chose !

Donc, avant l'heure « officielle », il a fallu agrandir la zone de sécurité autour d'ORAN et se protéger sérieusement des incursions. Exploiter au mieux les ressources naturelles à portée dans le meilleur contexte de sécurité était un des objectifs.

Il semble qu'avec ce mouvement d'expansion limitée, la plupart des occupants des alentours se soient eux mêmes éloignés soit dans des zones inaccessibles, soit vers le Maroc pour rejoindre AB DEL KADER. (25 000 personnes d'après diverses sources - mais cela semble totalement irréaliste compte tenu de la capacité d'accueil des sites proches).

La zone était un POSTE RELAIS idéal pour les vivres et faire une pause à égale distance de sites importants, à ses débuts et avant de devenir la ville de Sidi Bel Abbès le petit poste était surnommé Biscuit Ville.



Il n'y pas de scénario direct de guerre pour l'occupation de ce site.



Le seul fait guerrier eut lieu le 30 Janvier 1845, alors que la garnison était pour l'essentiel en opération à l'extérieur, les agresseurs, 58, furent éliminés, 6 militaires tués et 26 blessés. (Récit par le Comte A. Villetard de Prunières)



Création :



La nécessité d'observer et de contenir les riches et nombreuses tribus qui formaieut la puissante confédération des Beni-Ahmer, l'une des plus remuantes et des plus habilement travaillées par les partisans de l'émir Abd-el-Kader, détermina l'autorité française à occuper leur territoire.

Une colonne, partie d'Oran le 12 juin 1843, arriva le 17 au milieu de ces tribus, et, le lendemain, les soldats commençaient à construire sur la rive droite de la Mekerra, en face et à peu de distance de la Koubba de Sidi-bel-Abbès , une redoute qui prit le nom de ce marabout.

Des barraques en planches servirent de logement à la troupe, d'hôpital, de magasins des subsistances militaires, etc. Il était facile, de ce point avancé, de se porter rapidement sur les tribus dans lesquelles l'agitation se manifestait.


REDOUTE. n. f. Pièce de fortification détachée; petit fort fermé, construit en terre ou en maçonnerie, et propre à recevoir de l'artillerie. Prendre une redoute. Attaquer, enlever une redoute.


Etapes :


  • Création
  • Première agglomération
  • Création officielle de la ville
  • Passage de l'autorité militaire à l'autorité civile
  • XXYYZZ