« La Moricière Juchault » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Se passionnant pour le pays et sa population, il apprend l'Arabe et étudie le Coran. Lors de la création des Zouaves en 1831, il y entra à 24 ans comme capitaine, il connut les périodes difficiles du début, leur donna leur costume, et porta lui même la chechia rouge qui le fit surnommer par les Indigènes ''Bou Chechia'' (l'homme à la chechia)
Se passionnant pour le pays et sa population, il apprend l'Arabe et étudie le Coran. Lors de la création des Zouaves en 1831, il y entra à 24 ans comme capitaine, il connut les périodes difficiles du début, leur donna leur costume, et porta lui même la chechia rouge qui le fit surnommer par les Indigènes ''Bou Chechia'' (l'homme à la chechia)


Le Général Trézel, chef d'Etat-major du Duc de Rovigo, gouverneur en 1833, le chargea des relations avec les Indigènes, en le mettant à la tête d'un Bureau arabe créé à son Cabinet, avec des interprètes pour l'assister
Le Général Trézel, chef d'Etat-major du Duc de Rovigo, gouverneur en 1833, le chargea des relations avec les Indigènes, en le mettant à la tête d'un Bureau arabe créé à son Cabinet, avec des interprètes pour l'assister.


En même temps, il mettait son système en pratique dans le « triangle de colonisation » s'étendant entre Oran, Mostaganem et Saint-Denis du Sig, après avoir dressé une carte complète et détaillée de la situation si compli­quée de la propriété indigène, de manière à ne léser personne, il accordait des concessions provisoires aux émigrants attirés en Afrique par sa réputation.


Sa carrière sera  couronnée par la reddition d'[[ABDELKADER|Abd -el-Kader]] en 1847.
Le général de division, transformé en capitaine d'industrie et en député s'était désormais tracé un autre devoir, celui de faire progresser la colonisation.
 
Quoique s'occupant avec ardeur du développement de la colonisation, La Moricière ne perdait pas de vue la surveillance d'Abd el Kader, réfugié au Maroc. Au mois de décembre 1847, il avait fermé tous les passages, alors que l'Émir pourchassé par les Marocains avec sa « deïra » encombrée de femmes, d'enfants et de blessés, était aux abois. Dans la nuit du 21 au 22 décembre, Abd el Kader découragé, résigné à ''la volonté de Dieu'', remit à un lieutenant de spahis une feuille de papier sur laquelle il apposa son cachet; L'Émir vint se rendre avec ses fidèles dans la journée du 23, au lieu même de sa plus retentissante victoire, à Sidi Brahim
 
Sa carrière est couronnée par la reddition d'[[ABDELKADER|Abd -el-Kader]] en 1847. La gloire d'avoir participé à cet événement d'une immense portée était bien due au chef qui avait dirigé tant d'expéditions destinées à obtenir la pacification du pays, à l'administrateur qui avait prodigué tant d'efforts pour réaliser sa colonisation, et qui, quelques semaines plus tard, partait pour la France, sa carrière africaine définitivement close.
 
* [http://aj.garcia.free.fr/Livret4/L4p80-81.htm Les cahiers du Centenaire]





Version du 23 février 2008 à 09:20


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Christophe-Louis-Léon Juchault De La Moricière

La Moriciere.jpg


Titre : Officier

Grade :Général


Date de Naissance : 5 févier 1806

Lieu de Naissance : Nantes (Loire-Inférieur)

Pays de Naissance : France


Date de décès : 11 septembre 1865

Lieu de décès : Preuzel (Somme)

Pays de décès : France


Présentation :
Général de division - Député de la Sarthe - Ministre de la Guerre - Grand Officier de la Légion d'honneur
Faits marquants : Dates importantes :

1837 - Grand fait d'armes:Prise de Constantine

Contexte :

Christophe-Louis-Léon Juchault de la Moricière est né à Nantes en 1806, dans une famille de l'aristocratie bretonne. Suivant la tradition familiale, il intégre après le collège de Nantes l'École Polytechnique, puis l'École d'Application de Metz pour s'y préparer à la carrière militaire.

C'est ensuite dans les bataillons de Zouaves en Afrique du Nord (Maroc et Algérie) qu'il s'illustre, puisqu'il y passe 17 années qui voient sa carrière grimper en flèche au fur et à mesure des opérations de conquête et de pacification de la région.

Sa carrière débute avec la prise d'Alger en 1830, en rendant maints services avec ses sapeurs et en levant le plan d'Alger.

Se passionnant pour le pays et sa population, il apprend l'Arabe et étudie le Coran. Lors de la création des Zouaves en 1831, il y entra à 24 ans comme capitaine, il connut les périodes difficiles du début, leur donna leur costume, et porta lui même la chechia rouge qui le fit surnommer par les Indigènes Bou Chechia (l'homme à la chechia)

Le Général Trézel, chef d'Etat-major du Duc de Rovigo, gouverneur en 1833, le chargea des relations avec les Indigènes, en le mettant à la tête d'un Bureau arabe créé à son Cabinet, avec des interprètes pour l'assister.

En même temps, il mettait son système en pratique dans le « triangle de colonisation » s'étendant entre Oran, Mostaganem et Saint-Denis du Sig, après avoir dressé une carte complète et détaillée de la situation si compli­quée de la propriété indigène, de manière à ne léser personne, il accordait des concessions provisoires aux émigrants attirés en Afrique par sa réputation.

Le général de division, transformé en capitaine d'industrie et en député s'était désormais tracé un autre devoir, celui de faire progresser la colonisation.

Quoique s'occupant avec ardeur du développement de la colonisation, La Moricière ne perdait pas de vue la surveillance d'Abd el Kader, réfugié au Maroc. Au mois de décembre 1847, il avait fermé tous les passages, alors que l'Émir pourchassé par les Marocains avec sa « deïra » encombrée de femmes, d'enfants et de blessés, était aux abois. Dans la nuit du 21 au 22 décembre, Abd el Kader découragé, résigné à la volonté de Dieu, remit à un lieutenant de spahis une feuille de papier sur laquelle il apposa son cachet; L'Émir vint se rendre avec ses fidèles dans la journée du 23, au lieu même de sa plus retentissante victoire, à Sidi Brahim

Sa carrière est couronnée par la reddition d'Abd -el-Kader en 1847. La gloire d'avoir participé à cet événement d'une immense portée était bien due au chef qui avait dirigé tant d'expéditions destinées à obtenir la pacification du pays, à l'administrateur qui avait prodigué tant d'efforts pour réaliser sa colonisation, et qui, quelques semaines plus tard, partait pour la France, sa carrière africaine définitivement close.