BIDAULT Georges

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962


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Georges BIDAULT

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Titre : Président du Conseil national de la résistance

Grade :'


Date de Naissance : 5 octobre 1899

Lieu de Naissance : Moulins

Pays de Naissance : France


Date de décès : 25 janvier 1983

Lieu de décès :

Pays de décès : France


Présentation :
Un des fondateurs du Mouvement Républicain Populaire (MRP) - Ministre des Affaires Etrangères
Faits marquants :

19 septembre 1959, il crée le Rassemblement pour l’Algérie Française

Dates importantes :

Septembre 1944 début d'une carrière ministérielle de 10 ans

1958 début de son combat pour l'Algérie Française
Mars 1962, la clandestinité, l'exil
Novembre 1968, retour en France
Contexte :

- Ecole des jésuites puis le Bac à Paris (1915 et 1916) et la Sorbonne en 1918.
- Service militaire au 92ème R.I. à Troyes à la fin de la guerre.
- Georges Bidault reprend ses études d’histoire à la Sorbonne. De 1926 à 1931, il est professeur au lycée de Reims. De 1931 à 1939 il est professeur au lycée Louis-le-Grand.
- En parallèle, il milite au parti démocrate populaire aux côtés de Robert Schumann et déploie une intense activité au quotidien « L’Aube » où il termine rédacteur en chef.
- Lors de la signature des accords de Munich il stigmatise la capitulation des démocraties - de Daladier et de Chamberlain - devant Hitler.
- Mobilisé en 1939, fait prisonnier le 8 juin 1940. Il est envoyé au Stalag IIA jusqu'en juillet 1941 ou il est Libéré au titre de « la Relève ». Il rejoint Paris, puis Lyon, où il est professeur au lycée du Parc.
- Il noue des contacts avec la résistance, ecrit des articles dans le journal clandestin "COMBAT" où il accède au comité directeur.
- Il rencontre Jean Moulin et sera séduit par sa personnalité. Jean Moulin lui confie, en avril 1942, la responsabilité du Bureau d’Information et de Propagande qui devient une sorte d’agence de presse de la résistance.
- Après l’arrestation de Jean Moulin, le 21 juin 1943, Georges Bidault est élu président du CNR par 12 voix contre une et trois abstentions. Le 19 août 1944, il est à Paris avec Alexandre Parodi et le CNR qui donne l’ordre de mobilisation générale.
- Le 22 août, le CNR s’installe à l’hôtel de ville où, le 25 août, Georges Bidault accueille le général de Gaulle et le 26 août il descend les Champs-Elysées aux côtés du général de Gaulle.
- Le 7 septembre 1944, il devient ministre des affaires étrangères du gouvernement provisoire dirigé par De Gaulle. C’est le début d’une carrière ministérielle de 10 ans qui le verra occuper divers postes dans 13 gouvernements (chef du gouvernement provisoire du 23 juin au 8 novembre 1946, président du Conseil du 28 octobre 1949 au 24 juin 1950,

vice président du conseil du 10 mars au 10 juillet 1951, vice-président du Conseil et ministre de la défense nationale de 1951 à 1952, ministre des affaires étrangères à diverses reprises).

- Sur la question de l’Indochine, Georges Bidault essaiera d’obtenir un soutien aérien des Américains, en vain, pour desserrer l’étau autour de Dien Bien Phu.
- De 1953 à 1962, élu député de la Loire, il est l’un des fondateurs du Mouvement Républicain Populaire (MRP) et en est le président de 1949 à 1952. Il échouera devant COTY à l'élection présidentielle de 1953.
- Ferme partisan du maintien de l’Algérie dans la République Française, Georges Bidault rejoint SOUSTELLE qui vient de créer USRAF. Pressenti le 20 avril 1958 par le président Coty pour être président du conseil après la chute du cabinet Félix Gaillard, Georges Bidault n’obtient pas le soutien du MRP ce qui marquera la rupture avec son parti.
-Le 14 mai 1958, Georges Bidault, en dépit du lourd contentieux accumulé avec De Gaulle, lui écrit une lettre d’accepter de revenir au pouvoir « pour le salut de la patrie en péril » et, le 1er juin, vote pour son investiture.
- Rapidement, le doute le saisit sur les intentions de De Gaulle sur l’Algérie ; le discours de De Gaulle du 16 septembre 1959 sur l’autodétermination en Algérie le jette dans une opposition résolue. Le 19 septembre, il crée le Rassemblement pour l’Algérie Française avec Roger Duchet, Pascal Arrighi et Biaggi. Le gouvernement Debré lui interdit de se rendre à Alger au moment de l’affaire des « barricades » en janvier 1960. Le 17 juin 1960, avec Jacques Soustelle qui a été exclu du gouvernement, il fonde le « Comité de Vincennes » qui sera dissout par le gouvernement faisant ainsi disparaître la seule voie légale de défense de l’Algérie Française.
- En mars 1962, Georges Bidault se réfugie en Suisse. Le 20 mai 1962, à Rome, Georges Bidault, Jacques Soustelle, Antoine Argoud et Pierre Sergent créent le comité exécutif d’un nouveau « Conseil National de la Résistance » qui désigne Georges Bidault pour président. Celui-ci donne, peu après, deux articles virulents au quotidien bruxellois « la Dernière Heure » et voit son immunité parlementaire levée par 241 voix contre 72 et 167 abstentions sans, d’ailleurs, qu’une inculpation lui soit notifiée.
- Désormais, il mène une vie de clandestin entre l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, le Portugal et l’Angleterre. Après l’enlèvement du colonel Argoud à Munich, en février 1963, Georges Bidault est expulsé d’Allemagne vers le Portugal qui l’expulse vers le Brésil. C’est là qu’il passera plus de quatre ans, rejoint en août 1963 par son épouse Suzanne.
- En novembre 1968, il est de retour en France et fonde le Mouvement Justice et Liberté (MJL). Aux élections législatives de 1973, il est candidat dans le 5ème arrondissement de Paris et n’obtient que 1203 voix contre un jeune gaulliste du nom de Jean Tibéri. En rééducation à Cambo-les-Bains après une congestion cérébrale, il meurt le 25 janvier 1983. Le 1er février, après la messe à Saint Louis des Invalides, les honneurs militaires réservés aux anciens chefs d’état sont rendus à Georges Bidault.


- Georges Bidault est l’auteur de plusieurs ouvrages (Discours sur la C.E.D. Editions AIA Paris / Algérie, l’oiseau aux ailes coupées La Table Ronde / D’une résistance à l’autre Presses du siècle / Entretiens avec Guy Ribeaud La Table Ronde).