GENET Jean

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962

Retour


genet6d.jpg
Enfant de l'Assistance publique, Jean Genet est entré très jeune dans la délinquance, et a connu la colonie pénitentiaire de Mettray à la suite des délits mineurs qu'il avait pu commettre.

Il s'engage à 18 ans dans la Légion Etrangère pour quitter la colonie, déserte en 1936, vagabonde dans toute l'Europe.

En 1942 il écrit son premier texte, alors qu'il se trouve en prison à Fresnes :

"Le condamné à mort", poème en alexandrins, et le fait imprimer à ses frais.

Jean Cocteau le soutient, après avoir lu les manuscrits de "Notre-Dame des Fleurs" (publié en 1944) et de "Miracle de la rose" (1946), obtenant pour lui une remise de peine.

Il est libéré en mars 1944, et définitivement gracié en 1949.

En moins de trois ans il écrit "Le Journal d'un voleur", "Querelle de Brest", "Pompes funèbres". Il écrit aussi pour le théâtre : "Le Balcon" (1956), "Les Nègres" (1958) et "Les Paravents" (1961).

Ses pièces le placent très vite au premier rang du répertoire contemporain.

En 1964, à l'annonce du suicide de son ami Abdallah, il prend la décision de renoncer à la littérature. Il entreprend un long voyage jusqu'en Extrême-Orient, et revient en France juste au moment des évènements de mai 1968.

Il publie alors son premier article politique, en hommage à David Cohn-Bendit.

La dernière partie de sa vie, il la consacre à l'engagement politique aux côtés des Black Panthers, puis des combattants palestiniens.

En 1982, il se trouve à Beyrouth lors du massacre des camps de "Sabra" et de "Chatila".

Il reprend alors la plume pour rédiger "Quatre heures à Chatila", l'un de ses textes les plus engagés.

De 1983 à 1985 il rassemble des notes sur les noirs américains et les palestiniens, et sur leurs conditions d'emprisonnement.

En novembre 1985 il confie enfin le manuscrit d'"Un Captif".