Historique Bou-Tlelis - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962




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Bou-Tlelis Nom actuel : ?

Historique

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Bou-Tellis du nom du marabout « le père au sac » qui laissa sn nom dans la région et comme il arrive souvent, la prononciation puis l'orthographe du vocable devint : Bou-Tlélis.

Période turque

1515-1830

Sous des tentes groupées en douars, les indigènes se déplaçaient selon le rythme des travaux agricoles. Ils vivaient, tantôt dans la plaine, tantôt dans la montagne voisine, cultivant quelques clairières en blé et orge, fauchant quelques prairies naturelles. Genre de vie pastoral extensif, bien médiocre, qui demande peu à une terre naturellement fertile.

Autour du marabout de Bou-Tlédis, le sol est couvert de palmiers nains, une nappe d'eau entretient le sous-sol en état permanent de fraîcheur. Bois, eau, vastes parcours offrent à proximité des possibilités pour l'installation d'un village. L'autorité militaire hésite sur le choix de sa position. La salubrité est compromise par les fièvres paludéennes et la dysentrie à l'état endémique, à cause du voisinage du lac salé de la Sekba d'Oran et des marais qui entourent les sources ascendantes de Brédéa

Période française

1830-1962 ALGERIE

Centre de colonisation

Un camp, protégé par une redoute et commandé par un lieutenant, est installé en ce dernier point, en 1840, comme gîte d'étape de la route d'Oran à Tlemcen, puis déplacé vers l'ouest pour fuir les marais.

Le 1er septembre 1847, un décret royal fait de Bou-Tlédis un centre de population, en réalité une annexe militaire de Misserghin, le décret de 1848 en fait une colonie agricole et le décret du 5 avril 1855 un Centre de colonisation.

En effet, la loi du 19 mai 1849 décidait de la création de douze nouveaux villages en Algérie pour l’installation de 6 000 nouveaux colons.

Cinq villages étaient prévus dans l’Oranais, quatre à proximité de Mostaganem et un à proximité d’Oran : Bou Tlelis qui fut créé en 1855 sur un territoire d’une superficie de 20 800 hectares .

Le Génie commence à construire des maisons en bois à proximité du camp militaire et il n'y a, en dehors de la troupe que deux familles de maçons, à la fois cantiniers et éleveurs de porcs.

Des demandes de colons affluent. Sur les soixante maisons prévues et construites en maçonnerie avec mortier de terre et crépissage, quarante-quatre sont achevées et prêtes à être concédées en septembre 1851.

Quatres puits sont creusés dans le village par le Genie, une noria est en construction. Les lots sont tirés au sort et accordés à des familles justifiant de ressources suffisantes pour leur installation et l'exploitation du sol et choisis de préférence parmi les Français déjà fixés en Algérie.

Pendant le premier trimestre 1852, sur proposition du Conseil de Préfecture de leur département d'origine, le ministre de la Guerre désigne, pour le centre, une centaine de colons agricoles, tous originaires de la France de l'Est : 24 du Bas-Rhin, 18 du Doubs, 10 de la Meurthe, 6 du Jura, 5 de la Moselle et 4 du Haut-Rhin. Presques tous mariés et pères de famille nombreuse, ils représentent un total de 441 individus, qui ont quitté leur village natal.

Tous ne rejoignent pas le Centre, certains le quittent peu après leur arrivée ou ne font que des apparitions passagères. Dès le début, douze sont frappés d'éviction, huit sont placés dans d'autres villages d'Oranie. Les vingt-sept maisons laissées libres par leur départ sont mises à la disposition de 189 transportés politiques du coup d'Etat de 1852 et avec eux Bou-Tlédis prend un moment l'allure d'une colonie pénitentiaire. Sans ressources, ces pionniers ne peuvent subvenir à leur nourriture et manquent de tout, même de lits et de matelas.

En 1853, à la suite d'une pétition des habitants, le lieutenant Bartel directeur du village, réclame secours et semences pour cinquante-trois colons nécessiteux qui ne possèdent ni matériel, ni grains, mais qui ont défriché une centaine d'hectares, prêts à être semés. En fin d'année, le village compte 433 habitants, soit 106 familles dont 23 arrivées en 1851, 58 en 1852, et 25 en 1853.

En 1854, le peuplement du village est achevé avec 430 habitants tous Européens, les maisons ont été distribuées aux concessionnaires, sauf celle affectées aux services publics : mairie, culte, école.

Pour améliorer la salubrité, l'autorité étudie le desséchement et la mise en culture des terres de Brédéa.

En 1860, six ans plus tard, la population, tranquille, laborieuse, très attachée au pays mène une vie paisible et honnête, il y a peu d'oisifs et pas de mendiants. Chacun s'occupe de son travail et s'intéresse à la prospérité et l'avenir du village.

Commune de plein exercice

En 1863, par décret impérial du 23 mars, Bou-Tlélis devient une commune de plein exercice, une des toutes premières d'Algérie.

La plupart des vieilles bâtissent disparurent, de coquettes demeures les remplacèrent. On avait comblé les fondrières où s' embourbaient les chariots de raisins et de céréales. Les rues étaient parfaitement revêtues et bordées de trottoirs carrelès comme les boulevards des grandes villes. Bref Bou-Tlélis changea de visage.

Les musulmans des alentours n'étaient pas oubliés. Des chemins vicinaux qui partaient de tous côtés dans la campagne, des travaux de viabilité aux différents douars et les adductions d'eau avaient rendu beaucoup plus confortable leur existence. On n'oubliera pas les deux salles de consultations, l'une à Bou-Tlélis, l'autre au hameau de Brédéah où le sympathique docteur Gèghre dispensait des soins attentifs à tous les indigents.

Source : Extrait partiel de la Revue PNHA n°131

Recherches généalogiques

Remarque

Bou-Tlélis jumelée avec Château la Valière en Indre et Loire : en 1962, Le maire de cette commune a proposé de loger les rapatiés de Bou-Tlélis qui le souhaiteraient.


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