Historique Casablanca - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962




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MAROC

Casablanca Nom actuel : ?

Historique

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Liste des Villes

 

Histoire ancienne

Grotte des Rhinocéros:

Site d'Intérêt Préhistorique
Statut actuel : Direction du Patrimoine: site inventorié

Intérêts du site  :
caractère exceptionnel de ce site et de son importance patrimoniale abondant outillage acheuléen associé à une très riche faune de mammifères, dont l'âge est estimé aux environs de 400 000 ans

faune: la plus riche du Quaternaire nord-africain, plus de trente espèces de mammifères avec abondance du rhinocéros blanc


Anfa l'antique

Le site de Casablanca actuel fut habité par l'homme durant l'époque Paléolithique. Les origines de la ville ne sont pas connues exactement mais il semble que la ville d'Anfa se trouvait autrefois au même endroit qu'actuellement.

On ne sait au juste qui, des Phéniciens, des Carthaginois, des Romains ou des Berbères, fonda Anfa mais elle joua un rôle important dans l'histoire marocaine à la fin du VIIe siècle et au début du VIIIe.

Durant le XIIe siècle, le nom d'Anfa revient très souvent. Anfa entre véritablement dans l'Histoire au XVe siècle, en l'an 1468, et c'est pour sa mise à sac, son incendie et sa destruction par les Portugais.

Les corsaires d'Anfa furent attaqués en 1468 par une flotte puissante commandée par Ferdinand du Portugal.

A ce spectacle de mort, Léon l'Africain raconte qu'il ne put retenir ses larmes : rien ne restait d'une ville « très policée et prospère parce que son territoire était excellent pour toutes sortes de céréales. En vérité, c'était le plus beau site de toute l'Afrique ». Mais les habitants d'Anfa armaient dans leur petit port « des fustes avec lesquels ils commettaient de grands ravages dans la presqu'île de Cadix et sur toute la côte du Portugal ».

C'est pourquoi le roi de Portugal décide de se venger, et c'est ainsi que l'infant Dom Ferdinand, fort d'une flotte de cinquante vaisseaux et d'une puissante artillerie, débarque et rase Anfa. La ville, rapporte Léon l'Africain, était « dans un tel état qu'il n'y avait plus d'espoir qu'elle soit jamais habitée à nouveau ». Cette prophétie, en fin de compte, ne s'est pas réalisée.

La ville subit une autre attaque portugaise en 1515. Soixante ans plus tard, les Portugais s'installèrent dans l'ancienne ville qui fut fortifiée, reconstruite et baptisée du nom de Casa Blanca. Les attaques incessantes des tribus voisines et les ravages provoquées par le terrible tremblement de terre de 1755 obligèrent les Portugais à se retirer de Casablanca.

Durant le règne de Sidi Mohammed Ben Abdellah (1757-1790) elle fut habitée par les berbères... La ville fut fortifiée et reconstruite. Elle s'appelait à cette époque Dar el Beida, nom que les Espagnols transformèrent en Casablanca.

Au XVIIIe siècle, la ville devint un important centre commercial. Au milieu du XIXe siècle, le rôle commercial, de la ville s'accrut et en 1862 un service régulier entre Marseille et le Maroc fut établi. Mais elle restera une petite bourgade jusqu'au milieu du XIXe siècle.

Le protectorat français

Le Protectorat : 1912 - 1956

En 1909, l'Espagne débute la conquête militaire du croissant rifain, deux ans après, le Sultan Moulay Hafid appellera l'armée française pour libérer Fès, cernée par des tributs factieuses. Suite à la pénétration française, le Sultan sera acculé à accepter un traité de protectorat signé le 30 mars 1912 ; une zone d'influence sera confiée à l'Espagne.

Les forces coloniales françaises devenaient de plus en plus présentes dans la ville à partir de 1907. Sous administration française (à partir de 1912, date de signature du protectorat franco-espagnol), Casablanca allait connaître un essor formidable et rapide.

Lyautey avait souhaité moderniser les infrastructures de la ville, tout en maintenant une harmonie avec l'architecture néo-mauresque, dont Le résident Général (Lyautey) était fou amoureux.

Le port

C'est grâce au développement de son port, voulu par Lyautey pour stimuler l'économie et les flux coloniaux, que Casablanca a troqué le statut de bourgade attaché à l'ancienne Anfa (la ville ne comptait qu'une vingtaine de milliers d'habitants à la veille du protectorat) pour celui de grande métropole

Premier port du Maroc, la ville se situe dans la plaine très fertile de la Chaouïa, sur la côte ouest du pays à presque 100 Km de Rabat la capitale chérifienne.

Au début du XXe siècle commencèrent les travaux de construction du port moderne, base principale du développement économique actuel de Casablanca grâce à la paix française. Souvenons-nous du 30 juillet 1907 qui vit massacrer neuf ouvriers français travaillant à la construction du port de Casablanca et incita la France à intervenir militairement à Casa, occuper l'arrière pays et entreprendre la conquête.

En 1921, seule la grande jetée prenait son départ. Les navires n'étaient pas encore bien à l'abri des raz de marée.
Le paquebot «Venezuela» restera longtemps échoué sur la plage. Dans les années 50, la France activera de grands travaux pour en faire bientôt un des plus grands ports du monde.

A lui seul, le port est une véritable ville, abrité derrière sa grande jetée de 1 500 mètres, et dont la nuit ralentit à peine les activités. Sur les 8 kilomètres de ses quais et la centaine d'hectares de ses terres-pleins, le long des voies ferrées de sa gare maritime, se chargent, se déchargent et s'entreposent, bon an mal an, 10 millions de tonnes de marchandises.

Les phosphates constituent l'essentiel de ses exportations, mais  « Casa » est aussi bien un port de commerce, de tourisme et de pêche, un port charbonnier, un port pétrolier.

Cinquante ans à peine, cependant, nous séparent du temps où les passagers des paquebots, tenus par la barre à l'écart de la côte, devaient être transbordés dans de grosses barques à rames pour débarquer non loin du mausolée de Sidi Belyout, ce saint kairouannais qui partage le patronage de la ville avec Sidi Abderrhaman.

Le cœur de la ville bat à la limite de l'ancienne médina et du mellah étroit et surpeuplé, d'une part, et, d'autre part, de la « Casa » des gratte-ciel, laquelle s'adosse à la nouvelle médina et au quartier réservé de Bousbir.
Au nord, le long de la côte, s'étendent les quartiers industriels des Roches-Noires et d'Aïn-Sebaa ; à l'ouest, le phare d'El-Hank, à l'est, celui d'Ouchaka ; entre El-Hank et le port, une longue corniche ponctuée d'établissements balnéaires ultra-modemes, dont la piscine municipale, l'une des plus grandes du monde (300 m de long), creusée à même le roc marin.

La présence française est toujours bien présente, par son architecture, ses places ombragées, sa Cathédrale du Sacré Cœur et par les Marocains qui n'ont pas oublié.

La ville aujourd'hui

Indépendance en 1956 à nos jours

L'importance économique de la ville n'empêche pas un afflux touristique constant facilité par la présence proche de plages magnifiques entourées d'une végétation dense et pourvues de splendides installations hôtelières.

Les plages de Pont Blondin, Sehb Edheb, Temara, Miramar, El Harhoura, Tamaris ou d'Azemmour (entourée d'eucaliptus) sont un attrait touristique important. Il est aussi très intéressant de visiter le célèbre aquarium de Casablanca, inauguré le 3 janvier 1962.

D'autre part, la ville possède de splendides installations sportives : golf, tennis, équitation, régates et autres ainsi que de nombreux cabarets et night-clubs de grande catégorie.

Les principales avenues sont celles de l'Armée Royale, sur laquelle sont situés plusieurs immeubles des plus importants de la ville, le boulevard Mohammed el Hansali - qui conduit de la place Mohammed V au port et qui est littéralement envahi de boutiques et de magasins - et l'avenue Hassan II. La place des Nations Unies est aussi un lieu important.

  • Source:Extrait partiel de la Revue P.N.H.A

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