Traité de la Tafna

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962


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TEXTE ORIGINAL



TRAITE DE LA TAFNA

Le 20 mai 1837 entre BUGEAUD et ABDELKADER;

La France conserve Alger, Oran, Mostaganem, Mazagran et leur banlieue; autour d'Alger, le Sahel et la Mitidja "bornée à l'Est jusqu'à l'oued Keddara et au delà". Tout le reste est abandonné à l'émir soit les deux tiers de l'Algérie.

NB : le texte arabe ne correspondait pas au texte français !

Texte relevé sur un site arabe :

TRAITE DE LA TAFNA - 30 MAI 1837


Le traité qui suit a été convenu, entre le lieutenant-général Bugeaud et l'Emir Abd el Kader.

Article 1: L'Emir Abd el Kader reconnaît la souveraineté de la France.

Article 2: La France se réserve, dans la province d'Oran, Mostaganem, Mazagran, et leurs territoires, Oran Arzew, et un territoire, limité comme suit : A l'Est par la rivière Macta, et les marais dont elle sort ; au Sud, par une ligne partant des marrais précités, passant par les rives sud du lac, et se prolongeant jusqu'à l'oued Maleh dans la direction de Sidi Saïd ; et de cette rivière jusqu'à la mer, appartiendra aux Français. Dans la province d'Alger, Alger, le sahel, la plaine de la Metidja - limité à l'Est par l'oued Khuddra, en aval ; au Sud par la crête de la première chaîne du petit Atlas, jusqu'à la Chiffa jusq'au saillant de Mazafran, et de là par une ligne directe jusqu'à la mer, y compris Coleah et son territoire - seront français.

Article 3: L'Emir aura l'administration de la province d'Oran, de celle du Tittery, et de cette partie de la province d'Alger qui n'est pas comprise, à l'Est, à l'intérieur des limites indiquées par l'article 2. Il ne pourra pénétrer dans aucune autre partie de la régence.

Article 4: L'Emir n'aura aucune autorité sur les Musulmans qui désirent résider sur le territoire réservé à la France ; mais ceux-ci seront libres d'aller résider sur le territoire sous l'administration de l'Emir ; de la même façon, les habitants vivant sous l'administration de l'Emir pourront s'établir sur le territoire français.

Article 5: Les Arabes habitant sur le territoire français jouiront du libre exercice de leur religion. Ils pourront construire des mosquées, et accomplir leurs devoirs religieux en tous points, sous l'autorité de leurs chefs spirituels.

Article 6: L'Emir livrera à l'armée française 30.000 mesures de blés, 30.000 mesures d'orge et 5.000 bœufs.

Article 7: L'Emir aura la faculté d'acheter en France, la poudre, le souffre, et les armes qu'il demandera.

Article 8: Les kolouglis désirant rester à Tlemcen , ou ailleurs, y auront la libre possession de leurs propriétés, et seront traités comme des citoyens. Ceux qui désirent se retirer dans le territoire français, pourront vendre ou louer librement leurs propriétés.

Article 9: La France cède à l'Emir, Rachgoun, Tlemcen, sa citadelle, et tous les canons qui s'y trouvaient primitivement. L'Emir s'engage à convoyer jusqu'à Oran tous les bagages, aussi bien que les munitions de guerre, appartenant à la garnison de Tlemcen.

Article 10: Le commerce sera libre entre les Arabes et les Français. Ils pourront réciproquement aller s'établir sur chacun de leurs territoires.

Article 11: Les Français seront respectés parmi les Arabes, comme les Arabes parmi les Français. Les fermes et les propriétés que les français ont acquises, ou pourront acquérir, sur le territoire Arabe, leur seront garanties : ils en jouiront librement, et l'Emir s'engage à les indemniser pour tous les dommages que les Arabes pourront leur causer.

Article 12: Les criminels, sur les deux territoires, seront réciproquement livrés.

Article 13: L'Emir s'engage à ne remettre aucun point de la côte à aucune puissance étrangère, quelle qu'elle soit, sans l'autorisation de la France.

Article 14: Le commerce de la Régence ne passera que par les ports français

Article 15: La France maintiendra des agents auprès de l'Emir, et dans les villes sous sa juridiction, pour servir d'intermédiaires aux sujets français, dans tous les différends commerciaux qu'ils pourront avoir avec les Arabes. L'Emir aura le même privilège dans les villes et ports français.

La Tafna, le 30 mai 1837, Le Lieutenant-Général commandant à Oran (Le sceau de l'Emir sous le texte arabe, Le sceau du général Bugeaud sous le texte français)




Texte AJOUTE



TAFNA (Traité de la), : Traité signé le 30 mai 1837 par Abd el-Kader et le général Bugeaud, sur les rives de la Tafna, reconnaissant la souveraineté de la France.

Abd el-Kader est reconnu souverain sur les deux tiers de l’Algérie.

La France ne conserve dans l’Oranie qu’Oran, Arsew, Mostaganem et Mazagran ; dans l’Algérois, qu’Alger, le Sahel et la Mitidja, avec l’oued Khad’ra comme limite orientale.

Il est rompu en 1839 par les deux parties, avec la prise de Constantine de 1837 par les Français et par l’Emir en représailles.

Tout le reste est abandonné à l'émir soit les deux tiers de l'Algérie.

NB : La France est flouée car son représentant ne se donne pas la peine de faire traduire par un spécialiste, le texte arabe qui ne correspond pas au texte français !



WebSahib 28 nov 2005 à 22:39 (CET) Remarque constructive sur la méthode de travail retenue ici :

On ne détruit pas le travail d'autrui sans raison.

Etape 1 : on prend contact avec le contributeur qui a mis en place l'article, dans le cas ici c'est Claude AICARDI dont le nom est parfaitement visible dans l'historique de l'article.

Etape 2 : on s'entretient avec lui des modifs que l'on souhaite faire

Etape 3 : si TOUT LE MONDE est d'accord on intervient et on fait valider par le contributeur original

NOTE : en cas de désaccord on demande l'arbitrage d'un SYSOP !! Toutes les règles de travail sont indiquées dans RV des Rédacteurs et dans l'AIDE merci de lire cela..