« ARGOUD » : différence entre les versions
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| lieu_dc= | | lieu_dc='hôpital d'EPINAL (Vosges)<br> | ||
Inhumé à DARNEY | |||
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| presente= | | presente=Polytechnicien, ancien de Saumur, de l'Armée d'Afrique, de 1'état-major de de Lattre, il commanda en Algérie le 3è Régiment de chasseurs à cheval. Chef d'état-major du corps d'armée d'Alger, il compta parmi les principaux officiers partisans inconditionnels de l'Algérie française, ce qui le conduisit tout naturellement à être la cheville ouvrière du putsch d'avril 61 -chef de l'[[OAS|OAS]]-Madrid - la carrière militaire, interrompue pour cause d'honneur et de fidélité. | ||
- 1940, il supporte mal l’effondrement de l’Armée française en l’année 1940 devant la Wermacht. Il rejoint l’Afrique du Nord où le général Weygand essaie de reconstruire l’Armée française. Au débarquement Allié il rallie la 2°D.B. et participe à la campagne de Tunisie. Suivent la libération de la France et la conquête de l’Allemagne. | |||
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| contexte=<br> | |||
-1934, à 20 ans il sort parmi les premiers de l’école polytechnique et opte pour la carrière militaire. | |||
- 1940, Il est au Maroc – alors protectorat français – lors du désastre subi par l’armée française, en juin 1940. Jeune lieutenant, il refuse de rejoindre la France libre.<br> | |||
il supporte mal l’effondrement de l’Armée française en l’année 1940 devant la Wermacht. Il rejoint l’Afrique du Nord où le général Weygand essaie de reconstruire l’Armée française. Au débarquement Allié il rallie la 2°D.B. et participe à la campagne de Tunisie. Suivent la libération de la France et la conquête de l’Allemagne. | |||
- Après l'école de guerre il va à l'état major de DE LATTRE (3 ans). Le "Roi Jean le marquera pourtant il ne le suivra pas lorsque ce dernier est nommé commandant en chef en Indochine car il est passionné par l'ABC (Les Blindés). | - Après l'école de guerre il va à l'état major de DE LATTRE (3 ans). Le "Roi Jean" le marquera pourtant il ne le suivra pas lorsque ce dernier est nommé commandant en chef en Indochine car il est passionné par l'ABC (Les Blindés). | ||
- La fréquentation de camarades revenant d'Indochine (LACHEROY, TRINQUIER), etc..) engendre | - La fréquentation de camarades revenant d'Indochine (LACHEROY, TRINQUIER), etc..) engendre | ||
une mutation chez ARGOUD qui devient petit à petit un adepte de la contre guerilla. | une mutation chez ARGOUD qui devient petit à petit un adepte de la contre guerilla. | ||
- 1954 Jacques Chevalier, secrétaire d’Etat à la guerre du gouvernement Pierre Mendés France, l’appelle à son cabinet comme attaché militaire. C’est dans ce bureau parisien feutré que le plus jeune colonel de l’Armée française reçoit son affectation comme commandant du 3°Régiment de cavalerie à cheval dans le secteur de l’Arba. Argoud comprend rapidement que l’ABC, qui lui est si chère, n’a pas sa place dans ces batailles des djebels. Argoud, avec ses cavaliers et ses supplétifs musulmans que l’on n’appelait pas encore " harkis ", applique des méthodes expéditives qui vont impressioner les fellaghas et rassurer les musulmans de la région de L'ARBA. Cette méthode consiste en l’application d’une justice rapide et exemplaire, en faisant fusiller sur la place publique, les chefs rebelles et les responsables d’exactions inhumaines sur des populations civiles, en présence des survivants ou des familles de leurs victimes. | - 1954 Jacques Chevalier, secrétaire d’Etat à la guerre du gouvernement Pierre Mendés France, l’appelle à son cabinet comme attaché militaire. C’est dans ce bureau parisien feutré que le plus jeune colonel de l’Armée française reçoit son affectation comme commandant du 3°Régiment de cavalerie à cheval dans le secteur de l’Arba. Argoud comprend rapidement que l’ABC, qui lui est si chère, n’a pas sa place dans ces batailles des djebels. Argoud, avec ses cavaliers et ses supplétifs musulmans que l’on n’appelait pas encore " harkis ", applique des méthodes expéditives qui vont impressioner les fellaghas et rassurer les musulmans de la région de L'ARBA. Cette méthode consiste en l’application d’une justice rapide et exemplaire, en faisant fusiller sur la place publique, les chefs rebelles et les responsables d’exactions inhumaines sur des populations civiles, en présence des survivants ou des familles de leurs victimes. ''Il existe une justice pour les temps de paix et une législation pour les temps de guerre or nous sommes en temps de guerrre révolutionnaire '', écrit alors Argoud. | ||
- Il est rappelé à Paris, parce qu’il dérange les politiques. Un séjour de 1957 à 1958, au sein des Forces françaises en Allemagne, l’écarte de la bataille d’Alger et du coup d’Etat du 13 mai 1958. Il réintègre toutefois, peu après, la guerre d’Algérie, en qualité de chef d’Etat-Major du Corps d’Armée d’Alger sous les ordres du général Jacques Massu. Les colonels d’Alger, tous baroudeurs de la guerre d’Indochine, (Broizat, Château-Jobert, Gardes, Godard et Lacheroy), demeurent quelque peu sur leur réserve à son égard parce qu’il n’a jamais combattu en Extrême-Orient. | - Il est rappelé à Paris, parce qu’il dérange les politiques. Un séjour de 1957 à 1958, au sein des Forces françaises en Allemagne, l’écarte de la bataille d’Alger et du coup d’Etat du 13 mai 1958. Il réintègre toutefois, peu après, la guerre d’Algérie, en qualité de chef d’Etat-Major du Corps d’Armée d’Alger sous les ordres du général Jacques Massu et commence vraiment sa carrière politique :<br> Interprétant le combat mené par la France comme un « épisode de la lutte entre le monde communiste et le monde occidental », Argoud, qui invoque de manière récurrente sa fidélité à sa « conscience chrétienne ».<br> | ||
Les colonels d’Alger, tous baroudeurs de la guerre d’Indochine, (Broizat, [[CHATEAU JOBERT|Château-Jobert]], Gardes, [[GODARD Yves|Godard]] et [[LACHEROY|Lacheroy]]), demeurent quelque peu sur leur réserve à son égard parce qu’il n’a jamais combattu en Extrême-Orient. | |||
- La bavure voulue ou non du général Massu qui provoque son limogeage, entraîne alors les "Journées des barricades " déclenchées par Jo Ortiz et Pierre Lagaillarde, en liaison avec Gardes et Argoud ! Dans le relais entre un général expérimenté limogé, (Massu), et un nouveau commandant en chef débutant, (Crespin), le " véritable patron " du Corps d’Armée d’Alger, n’est autre qu’Antoine Argoud qui se trouve pour la première fois de sa carrière, impliqué dans un soulèvement civil appuyé par quelques militaires contre le gouvernement. Argoud s’imagine que la gravité des événements, sous la pression d’un million de Français d’Algérie et de l’Armée engagée dans le confit des djebels, peut amener un changement de politique de la part de De Gaulle ou de provoquer son départ. Il essaie d’infléchir Michel Debré, venu faire une excursion rapide et discrète à Alger pour vérifier "l’état des lieux", en lui demandant de rester fidèle à lui–même et à ses engagements des "Cahiers de la colère" et de faire changer de position le général de Gaulle sur l’avenir de l’Algérie française. | - La bavure voulue ou non du général [[MASSU Jacques|Massu]] qui provoque son limogeage, entraîne alors les "Journées des barricades " déclenchées par Jo Ortiz et Pierre Lagaillarde, en liaison avec Gardes et Argoud ! Dans le relais entre un général expérimenté limogé, (Massu), et un nouveau commandant en chef débutant, (Crespin), le " véritable patron " du Corps d’Armée d’Alger, n’est autre qu’Antoine Argoud qui se trouve pour la première fois de sa carrière, impliqué dans un soulèvement civil appuyé par quelques militaires contre le gouvernement. Argoud s’imagine que la gravité des événements, sous la pression d’un million de Français d’Algérie et de l’Armée engagée dans le confit des djebels, peut amener un changement de politique de la part de [[De GAULLE|De Gaulle]] ou de provoquer son départ. Il essaie d’infléchir Michel Debré, venu faire une excursion rapide et discrète à Alger pour vérifier "l’état des lieux", en lui demandant de rester fidèle à lui–même et à ses engagements des "Cahiers de la colère" et de faire changer de position le général de Gaulle sur l’avenir de l’Algérie française. | ||
- Le 24 janvier 1960 n’est pas le 13 mai 1958. Le couperet tombe provoquant exil, mutation, condamnation et prison : le colonel Antoine Argoud est muté à Montpellier puis à Metz. | - Le 24 janvier 1960 n’est pas le 13 mai 1958. Le couperet tombe provoquant exil, mutation, condamnation et prison : le colonel Antoine Argoud est muté à Montpellier puis à Metz. | ||
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- L’amnistie du 15 juin 1968 lui ouvre les portes de la liberté. Il quitte la prison de la Santé pour gagner à pied son village de Darney dans les Vosges. Le périple de 350 kilomètres passe par Colombey les deux églises. D’aucuns prétendent que c’était volontaire et qu’il aurait sonné au portail de La Boisserie où se retirera bientôt De Gaulle. | - L’amnistie du 15 juin 1968 lui ouvre les portes de la liberté. Il quitte la prison de la Santé pour gagner à pied son village de Darney dans les Vosges. Le périple de 350 kilomètres passe par Colombey les deux églises. D’aucuns prétendent que c’était volontaire et qu’il aurait sonné au portail de La Boisserie où se retirera bientôt De Gaulle. | ||
- Le retour à la Paix d’Antoine Argoud réveille sa première passion : la graphologie. Il ouvre un cabinet d’expertises et œuvre auprès des Tribunaux. Il demeurera toujours fidèle à ses amis politiques et consacrera son bénévolat à la défense de ses compatriotes. En 1974, Il publie son unique livre, "La Décadence, l’Imposture, la Tragédie", ouvrage de mémoires autant qu’un manifeste contre la trahison gaulliste. | - Le retour à la Paix d’Antoine Argoud réveille sa première passion : la graphologie. Il ouvre un cabinet d’expertises et œuvre auprès des Tribunaux. Il demeurera toujours fidèle à ses amis politiques et consacrera son bénévolat à la défense de ses compatriotes. | ||
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- En 1974, Il publie son unique livre, "La Décadence, l’Imposture, la Tragédie", ouvrage de mémoires autant qu’un manifeste contre la trahison gaulliste. | |||
Adieu mon Colonel…<br> | |||
Celui que l'écrivain pied noir [[BRUNE Jean|Jean Brune]] qualifiait de ''dernier Paladin du monde occidental'' a rejoint la petite phalange de ses camarades d'infortune et de fidélité, les Colonels Gardes et Godard, le Commandant Guillaume, le [[BRUNE Jean|Général Salan]], et tous ceux qui, il y a quarante ans, on écrit une page d'histoire qui ne convient plus à ce pays, celle de l'Honneur.<br> | |||
*Gilles Buscia - Président d'honneur du Cercle de Nice. | |||
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Version du 26 janvier 2008 à 17:19
Antoine ARGOUD |
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Grade :Colonel | |||||||||
Date de Naissance : 26 juin 1914 Lieu de Naissance : DARNEY (Vosges) Pays de Naissance : France Date de décès : 10 juin 2004 (89 ans) Lieu de décès : 'hôpital d'EPINAL (Vosges) Pays de décès : France | |||||||||
Présentation :
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Faits marquants : | Dates importantes : | ||||||||
Contexte :
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