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Siège d’un [[ | Siège d’un [[Antiquité - Afrique du Nord et empire romain|établissement romain]], Saïda à une position militaire stratégique au seuil des hauts plateaux. | ||
SAÏDA : Du nom d’une femme marabout, dont les cendres se trouvent près du « pont de la Légion », la citée est ainsi nommée par Abd el-Kader en 1835, avant l’arrivée des Français. | SAÏDA : Du nom d’une femme marabout, dont les cendres se trouvent près du « pont de la Légion », la citée est ainsi nommée par Abd el-Kader en 1835, avant l’arrivée des Français. | ||
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Ce n’est qu’à l’automne 1844, que le 1er bataillon de la Légion étrangère, commandé par le lieutenant-colonel Mourret, arrive à Saïda. L’emplacement n’est alors qu’un bivouac doublé d’un « biscuitville », destiné à fournir les approvisionnements nécessaires aux colonnes se dirigeant vers le Sud.<br>La construction d’une redoute est ordonnée par de Lamoricière et [[BUGEAUD|Bugeaud]]. Un mur d’enceinte de 2 m de haut entoure quatre baraques établies à l’intérieur pour le logement de la troupe, deux autres abritent l’hôpital. D’après les plans du lieutenant Robardey du 6e bataillon, les légionnaires commencent à détruire l’ébauche de l’enceinte et la remplacent par un véritable rempart de 4 m de haut, flanqué aux angles « d’ouvrages à cornes », ceinturé de fossés profonds et de glacis judicieusement établis, percé de deux portes monumentales. Un pavillon, destiné au commandant supérieur, sort de terre, bientôt suivi d’un autre, comptant 16 chambres à l’usage des officiers puis de 2 bâtiments pour la troupe et d’une infirmerie hôpital de 80 lits. | Ce n’est qu’à l’automne 1844, que le 1er bataillon de la Légion étrangère, commandé par le lieutenant-colonel Mourret, arrive à Saïda. L’emplacement n’est alors qu’un bivouac doublé d’un « biscuitville », destiné à fournir les approvisionnements nécessaires aux colonnes se dirigeant vers le Sud.<br>La construction d’une redoute est ordonnée par de Lamoricière et [[BUGEAUD|Bugeaud]]. Un mur d’enceinte de 2 m de haut entoure quatre baraques établies à l’intérieur pour le logement de la troupe, deux autres abritent l’hôpital. D’après les plans du lieutenant Robardey du 6e bataillon, les légionnaires commencent à détruire l’ébauche de l’enceinte et la remplacent par un véritable rempart de 4 m de haut, flanqué aux angles « d’ouvrages à cornes », ceinturé de fossés profonds et de glacis judicieusement établis, percé de deux portes monumentales. Un pavillon, destiné au commandant supérieur, sort de terre, bientôt suivi d’un autre, comptant 16 chambres à l’usage des officiers puis de 2 bâtiments pour la troupe et d’une infirmerie hôpital de 80 lits. | ||
À Saïda, la présence des troupes attire les mercantis. Des maisons se construisent dans l’enceinte et sont habitées par 8 Français, 8 Espagnols et un Italien. À cette population européenne, viennent s’ajouter 3 Musulmans et 10 Juifs. La garnison change souvent : spahis, légionnaires, chasseurs, zouaves. Toute l’[[L'Armée d' Afrique|Armée d’Afrique]] poursuit l’aménagement de la place, au hasard des campagnes et des colonnes. De 1844 à 1858, l’administration est aux mains de l’autorité militaire. | À Saïda, la présence des troupes attire les mercantis. Des maisons se construisent dans l’enceinte et sont habitées par 8 Français, 8 Espagnols et un Italien. À cette population européenne, viennent s’ajouter 3 Musulmans et 10 Juifs. La garnison change souvent : spahis, légionnaires, chasseurs, zouaves. Toute l’[[L'Armée d'Afrique|Armée d’Afrique]] poursuit l’aménagement de la place, au hasard des campagnes et des colonnes. De 1844 à 1858, l’administration est aux mains de l’autorité militaire. | ||
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Il est créé par ordonnance du 21 juillet 1845 près de l'Oued Oukrif au lieu dit Saïda (Division d'[[Oran - Ville|Oran]]), un centre de population Européenne de deux cents feux qui gardera le nom de cette localité. | Il est créé par ordonnance du 21 juillet 1845 près de l'Oued Oukrif au lieu dit Saïda (Division d'[[Oran - Ville|Oran]]), un centre de population Européenne de deux cents feux qui gardera le nom de cette localité. | ||
Le centre de colonisation de Saïda est érigé en '''[[ | Le centre de colonisation de Saïda est érigé en '''[[ALGERIE INSTITUTIONS 1870 - 1896#Communes|commune de plein exercice]]''' le 2 août 1880. | ||
Dès 1900, Saïda a déjà les dimensions et le tracé que nous lui connaissons. Les rues existent presque toutes et délimitent des parcelles de terrain servant à des jardins, au milieu desquels se dressent de-ci de-là quelques habitations. Après 1900, Saïda ne cessera de se bâtir sur ces emplacements, jusqu'à être obligée de s'étendre hors du tracé primitif, vers le nord et vers le sud. | Dès 1900, Saïda a déjà les dimensions et le tracé que nous lui connaissons. Les rues existent presque toutes et délimitent des parcelles de terrain servant à des jardins, au milieu desquels se dressent de-ci de-là quelques habitations. Après 1900, Saïda ne cessera de se bâtir sur ces emplacements, jusqu'à être obligée de s'étendre hors du tracé primitif, vers le nord et vers le sud. |
Version du 14 août 2009 à 13:55
ALGERIE |
Saida Nom actuel : ? |
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Histoire ancienneSiège d’un établissement romain, Saïda à une position militaire stratégique au seuil des hauts plateaux. SAÏDA : Du nom d’une femme marabout, dont les cendres se trouvent près du « pont de la Légion », la citée est ainsi nommée par Abd el-Kader en 1835, avant l’arrivée des Français. Au IIIe siècle, Saïda fait partie du royaume berbère de Mauritanie, elle est occupée par les Romains puis par les Turcs. Edifiée sur l’oued Saïada, la cité, dont le nom signifie « l’heureuse », « la fortunée », est la dernière ville du Tell. Elle est construite dans le périmètre domanial du douar Doui Thabet. Bordée de trois côtés par des falaises plongeant sur des ravins en vaste plaine entourée de djebels. D’une importance militaire considérable depuis les Romains, en raison de sa position au seuil des hauts Plateaux, l’émir Abd el-Kader, chassé de son douar natal en 1840, y établit sa capitale. Il développe ses lignes de défense : tranchées, murailles de 1 m 80 d’épaisseur sur 4 m de haut. À l’intérieur des constructions disparates. Le général Bugeaud, qui vient d’occuper définitivement Mascara, se dirige en 1841 vers le Sud et cherche à atteindre la bordure pré-saharienne qu’Abd el-Kader occupe. Devant cette menace, ce dernier détruit sa dernière capitale et s’en va vers le désert. Bugeaud n’a plus qu’à achever la destruction de la citadelle, la démolition des magasins vides et des ateliers déjà démantelés. Faute de temps, il se contente de faire sauter quelques portions de rempart et s’en retourne, sans gloire, vers Mascara. Mais les colonnes continuent à converger vers Saïda et les lignes de défense environnantes, établies par l’Emir. Présence françaiseLégion étrangèreCe n’est qu’à l’automne 1844, que le 1er bataillon de la Légion étrangère, commandé par le lieutenant-colonel Mourret, arrive à Saïda. L’emplacement n’est alors qu’un bivouac doublé d’un « biscuitville », destiné à fournir les approvisionnements nécessaires aux colonnes se dirigeant vers le Sud. À Saïda, la présence des troupes attire les mercantis. Des maisons se construisent dans l’enceinte et sont habitées par 8 Français, 8 Espagnols et un Italien. À cette population européenne, viennent s’ajouter 3 Musulmans et 10 Juifs. La garnison change souvent : spahis, légionnaires, chasseurs, zouaves. Toute l’Armée d’Afrique poursuit l’aménagement de la place, au hasard des campagnes et des colonnes. De 1844 à 1858, l’administration est aux mains de l’autorité militaire. Centre de colonisationIl est créé par ordonnance du 21 juillet 1845 près de l'Oued Oukrif au lieu dit Saïda (Division d'Oran), un centre de population Européenne de deux cents feux qui gardera le nom de cette localité. Le centre de colonisation de Saïda est érigé en commune de plein exercice le 2 août 1880. Dès 1900, Saïda a déjà les dimensions et le tracé que nous lui connaissons. Les rues existent presque toutes et délimitent des parcelles de terrain servant à des jardins, au milieu desquels se dressent de-ci de-là quelques habitations. Après 1900, Saïda ne cessera de se bâtir sur ces emplacements, jusqu'à être obligée de s'étendre hors du tracé primitif, vers le nord et vers le sud. En 1858, l’autorité administrative transite par « le bureau de la Yacoubia » (ancêtre des bureaux arabes), jusqu’en 1865. Erigée en centre de colonisation en 1862, elle devient commune mixte en 1869 et commune de plein exercice en 1880. C’est seulement en 1866 que l’état-major, la compagnie hors rang et la compagnie de dépôt du 2e régiment étranger, reformé en 1864, par dédoublement de la Légion étrangère, viennent s’y fixer pour de longues années. Lors de son inspection, le général Détrie s’est ému de la situation de ce corps « qui n’a encore ni casernement, ni magasin, ni installation d’aucune sorte ». Alors que deux bataillons sont au Tonkin, deux autres sont répartis entre les postes de Géryville, Tiaret et Aflou. Le dépôt est à Sidi Bel-Abbès. Cette situation est précaire et ne peut durer. Le 2 nov., l’état-major et la section hors rang font leur entrée à Saïda, suivis, le 5, par le dépôt. Saïda est peuplé à cette époque d’environ trois à quatre mille âmes. La caserne est agrandie en 1887. Saïda, voit se succéder les bataillons du 2e RE, venant à tour de rôle se reposer de ses campagnes du Sud Oranais, du Tonkin, du Dahomey, du Soudan, du Siam, de Madagascar ou du Maroc. En 1908, un monument est érigé à la mémoire des morts depuis le début de la colonisation. Il est inauguré en mai 1910. En 1914, seule la portion centrale demeure à Saïda. La plupart des légionnaires entrent dans la composition des régiments de marche du 2e Etranger, qui se distinguent sur le front de France et au Maroc. Après la guerre, la Légion reçoit de nombreux engagements. Saïda reste encore quelques années garnison du 2e REI, mais les jeunes recrues ne reçoivent plus leur formation de base comme auparavant. « Bel-Abbès » est devenue, à cette époque, la véritable Maison Mère, qui organise l’ensemble des régiments étrangers et prend en compte l’instruction. Cependant, en 1921, c’est à Saïda, au sein du 2e REI, que le 1er REC met sur pied ses premiers escadrons. En juil. 1961, ce même 1er REC retrouve le quartier de Saïda en remplacement du centre d’instruction n° 1. Entre temps, Saïda est devenue une grande ville moderne et active. Le quartier Légion a pris le nom de « colonel Brunet de Sairigné ». Le 16 juin 1962, après 76 ans de présence ininterrompue, la Légion quitte Saïda. Pour la dernière fois, deux sections du 2e REI défilent dans la ville. Liens externes |