Sahariens
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Naissance Compagnies Sahariennes
Le chef d'escadrons Laperrine, saharien averti, réussit à faire adopter le remplacement des spahis et des tirailleurs sahariens par des unités nouvelles encadrées par des officiers des Affaires indigènes et composées de nomades sahariens recrutés sur place et tenus de pourvoir eux-mêmes à leur nourriture, à leur vêtement et à leur remonte.
Le recrutement s'opéra au sein de la grande tribu des Chaamba, adversaires séculaires des Touareg.Une poignée de nomades, commandée par des officiers d'élite, acquis à la magie du désert vont assurer le contrôle d'immensités jusqu'alors inviolés.
Ces unités très mobiles assurent la paix au Sahara. Elles permettent également de faciliter les rencontres entre Français et autochtones. Des œuvres de santé, d'enseignement sont rendues possibles.
Jamais la France n'eut de troupes régulières aussi peu coûteuses.
Ainsi fut signé le décret du 1er avril 1902 créant trois compagnies sahariennes qui prirent le nom des trois grands groupes de palmeraies où elles établirent leurs bases : la compagnie du Tidikelt (Ksar el Kébir d'In Salah), la compagnie du Touat (Adrar), la compagnie de Gourara (Timmimoum), placées sous les ordres du commandant militaire supérieur des Oasis, lui-même relevant du général commandant la subdivision d'Aïn-Sefra.
De 1902 à la fin de la deuxième guerre mondiale, une quantité de petites actions militaires se sont déroulées dans ces vastes territoires, mais n'ont jamais donné lieu à une opération d'ensemble. Il s'agit de reconnaissances, de mesures de police, de quelques combats dont aucun ne met en ligne plus d'une centaines d'hommes, de part et d'autre.
On se rappelle, évidemment, que les Sahariens participèrent d'une manière importante aux opérations de 1942 et 1943 en liaison avec les troupes du général Leclerc. Ils se distinguèrent à Ghat le 25 janvier 1943 contre les troupes italiennes.
Antérieurement, il faut mentionner le combat de Tit, mai 1902, opération de guerre bien caractérisée , elle eut un grand retentissement au Sahara et on la présenta comme une revanche du massacre de la mission Flatters. Tit se trouve à 40 kilomètres au nord-ouest de Tamanrasset. Le chef de l'opération, lieutenant Cottenest, a laissé son nom à ce réel exploit. Il disposait d'un groupe de méharistes des tribus du Tidikelt et fut à l'origine de la conquête du Sahara.
Les troupes sahariennes ont été illustrées par le grand nom du Général Laperrine, qui avait été nommé commandant supérieur des Territoires sahariens en janvier 1917.
Après la dissolution du commandement supérieur des Territoires sahariens en octobre 1919, le Général Laperrine fut nommé commandant de la division d'Alger. Il trouva la mort en plein désert, à la suite d'un banal accident d'avion en panne d'essence, le 5 mars 1920.
En 1947, les compagnies sahariennes furent encore une fois réorganisées. Cinq restèrent entièrement méharistes : compagnies du Touat (Adrar), de la Saoura (Tindouf), du Tidikelt-Hoggar (Tamanrasset), du Tassili (Fort-Polignac) et de l'Erg oriental (El Oued). Deux autres, équipées en véhicules tous terrains, devenaient les compagnies sahariennes portées de la Zousfana (Colomb-Béchar), et des Oasis (Ouargla).
La compagnie saharienne du Sud-Tripolitain fut dissoute et remplacée par un groupe qui devint en 1952 la compagnie saharienne d'infanterie du Fezzan et la 3e compagnie saharienne portée de la Légion.
Le 30 novembre 1952, à Ouargla, les compagnies sahariennes célébrèrent le cinquantenaire de leur création. Elles furent citées à l'ordre de l'Armée.
Croix de guerre avec palme à l'étendard des "compagnies sahariennes méharistes et portées".
De tout cela, il ne reste qu'un souvenir. Le Sahara français a disparu
- Source : mascara.p-rubica
Liens externes
- Historique des Cies Méharistes Ouvrage Edité sur l'ordre de J.Soustelle par la Direction des Territoires du Sud - Mai 1955 sur les Presses de l'Imprimerie officielle à Alger